Regarder l’accompagnement de nos enfants autrement

By 20 septembre 2024 Non classé

Le livre de Victor Castanet, « Les Ogres » devrait nous inciter à ouvrir les yeux sur la façon dont notre société regarde l’éducation et l’éveil de ses enfants.

Au-delà du clivage public/privé qui est une fausse réponse, hormis dans les esprits dogmatiques et qui n’est d’ailleurs même pas la position du journaliste. Sinon, notre école publique devrait être un exemple à la hauteur de l’épanouissement de ses écoliers.

Non, la cause des maltraitances n’appartient ni au public, ni au privé, mais à un système qui leur est commun et qui est une sorte d’ Excel institutionnalisé où il faut compter les heures pour équilibrer un budget. Reléguant au second plan, la qualité jamais valorisée d’un projet éducatif et d’une équipe.

Non, la cause des maltraitance n’est pas que dans le fait de quelques profiteurs, elle est dans une acceptation générale d’une dégradation de la formation. Reléguant au second plan, la reconnaissance de la complexité du métier.

Mais oui, attribuer la gestion des crèches, au premier venu, baisser le niveau d’exigence de qualification, limiter les moyens de contrôle des PMI, appauvrir les professionnels, sont autant de cause de maltraitance.

Peut-on espérer qu’au-delà de nos émotions, les pouvoirs publics apportent les bonnes réponses ?
Mais au fait, c’est quoi une bonne réponse ?
La première est de valoriser non pas des heures mais nos métiers par des formations adéquates et des salaires décents: des professionnels qui vont bien, ce sont des enfants qui vont bien.
La seconde est non pas d’empiler des normes dont la légitimité et le sens sont absorbées par une organisation et des plateformes chronophages, mais de valoriser la qualité de l’accueil : le nombre d’encadrants, la pluridisciplinarité, la formation continue, l’aménagement et le confort des locaux, l’ouverture à l’extérieur, l’accueil d’intervenants qu’ils soient psychologue, artiste, psychomotricien, services de l’aide sociale à l’enfance…
Et bonne nouvelle, ce n’est pas impossible!